La Fontaine et l’ écriture inclusive

Bez kategorii

Chers poètes.ses, vous qui vivez de votre plume, je crains que vous ne deviez bientôt vous inscrire à Pôle Emploi. En effet comment pourrez vous parvenir à trousser un poème acceptable si vous devez respecter les nouvelles directives imposées par nos valeureuses têtes pensantes. Imaginez l’infortuné la Fontaine s’il avait été contraint d’utiliser l’écriture inclusive. Laissez-moi vous montrer un aperçu de ce que cela aurait donné.

Maître.sse Corbeau. neille sur un arbre perché.e

tenait dans son bec un fromage.

Maître.sse Renard.e par l’odeur alléché.e

lui tint à peu près ce langage :

«  Eh, bonjour Monsieur.adame du. de la Corbeau. neille !

Que vous êtes joli.e ! Que vous me semblez beau.lle !

Sans mentir si votre ramage

est égal à votre plumage,

Vous êtes le.a phénix. cette des hôtes.ses de ces bois.

À ces mots le .a corbeau. neille ne se sent plus de joie,

Il.elle ouvre un large bec, et laisse tomber sa proie.

Le.a renard.e s’en saisit et dit : «  Mon.a bon.ne Monsieur. Dame

Apprenez que tout.e flatteur.se,

Vit au dépens de celui.lle qui l’écoute ! Etc, Etc…

N’est-ce pas joli ? Quelle légèreté de style ! Quelle beauté du mètre ! s’exclameront les tenants du politiquement correct. Soyons modernes , que diantre !

Amis acteurs, rafraîchissez vos textes.

« À moi, comte.sse, deux mots »

«  Et il sortit de scène comme un.e vieillard.e en sort. »

« Je suis Romain.e hélas puisqu’Horace.tte est Romain.e »

Chers lecteurs.trices, je vous laisse juges.ses (?)

Laisser un commentaire